Eglise de Monceaux

 

 

 

 

Le village, situé sur la colline entre le cours de deux rivières, la Jambée et la Commeauche, s’insère dans le paysage harmonieux du pays percheron. L’église, entourée de son vieux cimetière et donc le chevet arrondi surplombe la petite route traversant le village, le relie, grâce au patronage de Jean Baptiste, aux sources de la chrétienté.
Dans la lignée des prophètes de l’Ancien Testament, il est « la voix qui crie dans le désert », qui invite les hommes à se repentir de leurs fautes pour tourner leur coeur vers le Christ.
En pénétrant sous le porche roman très simple de l’église de Monceaux, on voit la belle cuve baptismale, décorée en faible relief d’arcatures et de colonnettes, oeuvre d’un tailleur de pierre anonyme du XII°siècle. Elle nous rappelle le sens coujours actuel du baptême. Depuis près de deux mille ans, chaque nouveau baptisé « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » est appelé personnellement, en communion avec l’Eglise universelle, à participer au salut apporté par le Christ, selon ses faibles moyens et dans son cadre de vie.
Plus loin, c’est la statue de saint Jean Baptiste qui nous accueille, pieds nus, vêtu de sa tunique en poil de chameau, le bras levé vers le ciel.
La voûte en bois de la nef, interrompue par un mur percé d’un grand arc ogival de pierre, se prolonge plus bas jusqu’à l’abside arrondie en cul-de-four.
Le contraste est frappant encre la simplicité des murs blancs de l’édifice et l’élégance du retable du XVII°siècle fermant le fond du choeur, en pierre sculptée et rehaussée de peintures et dorures, orné au centre d’un fronton échancré soutenu par des colonnes.
Ne manquez pas d’admirer, serti dans la verrière d’une fenêtre du choeur, le délicat petit vitrail du début du XVI°siècle, peint « à la grisaille et au jaune d’argent », figurant la Vierge à l’enfant, nimbée de rayons.
Mais surtout, l’église de Monceaux peut être fière de son beau clocher, donc la charpente du XV°siècle a été récemment consolidée et la couverture entièrement refaite, avec un soin extrême, en « essences » de châtaignier. On se réjouit d’entendre sonner à nouveau sa cloche, datant de 1568, une des plus anciennes de la région.
A l’entrée du village en venant de Longny ou de La Chapelle-Moncligeon, admirons la mariette, que le Père Jean Harang, originaire de Longny, a fait construire voici quelques années : Notre-Dame de La Clavière.